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Le pouvoir d’évocation ou la dimension émotive des archives


Les archivistes s’accordent pour dire que les archives sont conservées en vue de leur utilité tant à court, à moyen, qu’à long terme. Dans les faits, les archives vont par conséquent être à même de répondre à des besoins les plus divers et à une clientèle des plus diversifiées. Les usages à des fins de preuve, de témoignage ou d’information sont ceux qui sont surtout pris en considération de la part des archivistes. Mais, ils peuvent également être d’un autre ordre. C’est du moins ce que laissent entendre de nombreux passages dans la littérature de l’époque.

« Le choix des documents est très délicat et se fait suivant les critères suivants : rapport avec le sujet de l’exposition, importance, pouvoir suggestif, état de conservation. L’aspect esthétique du document, son âge, l’évocation qu’il permet de personnages ou d’événements connus sont des facteurs essentiels. » ( , nous soulignons)

« Or, quand on veut montrer par des documents l’armature de l’histoire nationale, on est amené à faire figurer des documents d’intérêt capital qui provoquent un choc émotionnel. » ( , nous soulignons)









« À l’instar de Carleton, Dorchester et Faribault, Edmond Lareau, de sa propre initiative, se lance à la recherche des documents [d’archives] vers 1875. Œuvre patriotique et sentimentale. “On les parcourt avec joie, et un sentiment d’orgueil s’empare de vous lorsque vous y lisez des faits qui vieillissent, à vos yeux, la nation de quelques siècles.” » (Lareau, 1877, p. 173, dans , nous soulignons)*

*(Lareau, E. (1877). Nos archives. Dans Mélanges historiques et littéraires. Montréal, QC : Eusèbe Sénéchal)


« [Les archives] doivent refléter tous les aspects de la vie de la collectivité, constituant ainsi une ressource émouvante qui s’enrichit constamment et qui est à la portée de tous les intéressés. » (GCAC, 1980, p. 6, nous soulignons)







«Ce “large public”, quel est-il ? En fait, il se distingue de la clientèle habituelle de nos salles de lecture ; il est formé aussi bien des autorités administratives et des élus locaux que des catégories cultivées. Il comprend aussi tous ceux qui, sans participer de manière habituelle à des activités culturelles, se révèlent sensibles au pouvoir évocateur de documents présentés clairement et touchant des questions d’actualité. » (, nous soulignons)







« As a result of these and similar perceptions, communities also began to discover their heritage as never before. Documents, for so long the information environment for historic sites, buildings and works of art, became precious artifacts in their own right, not individually in an antiquarian sense but sui generis as a powerful medium of communication to the reader, providing a sense of immediacy with the past and possessing their own aesthetic and emotive qualities. » ( , nous soulignons)


« La démarche de découverte documentaire engagée par l’enfant de façon individuelle et autonome contribue en effet à enrichir singulièrement les acquis normalisés et collectifs des manuels scolaires ; la confrontation de sources variées et parfois contradictoires stimule la formation du jugement critique ; l’émotion liée à la découverte d’un original et les nécessaires précautions d’usage favorisent enfin le respect du patrimoine écrit et induisent plus généralement une prise de conscience des responsabilités envers le patrimoine sous toutes ses formes. » ( , nous soulignons)





«Fondamentalement, on conserve et traite les documents pour pouvoir éventuellement s’y référer, c’est-à-dire effectuer des recherches. Celles-ci peuvent avoir un caractère administratif, juridique, scientifique ou même purement sentimental. » ( , nous soulignons)






« My own conviction is that archival information is unlike any other because its unique documentary expression is rich in associated values, in relationships, even in emotion. » ( , nous soulignons)














« Quels ont été nos critères de sélection ? […que les documents offrent] une apparence esthétique ou évocatrice et un bon état de conservation. »
« Cette note mettait en valeur, soit un extrait particulièrement évocateur du document, soit des renseignements supplémentaires apportés par l’archiviste. »
« [L]e visiteur plonge avec émotion et respect dans l’époque mystique et héroïque de la fondation. »
« Nous avions en fait réalisé une exposition évocatrice et émouvante. »
« Enfin, il y avait la présence silencieuse et émouvante de tous ces originaux, reliques des temps passés, mais aussi porteurs de l’histoire de vies humaines vouées à la gloire de Dieu et de leur apostolat. » ( , nous soulignons)












« Leur impact [à propos des documents qui possèdent une valeur symbolique], qui peut paraître plus émotif que rationnel, n’en est pas moins important. » ( , nous soulignons)













« De ce lien découle un sentiment d’appartenance et d’identité, un sentiment de posséder des racines dans une tradition et un milieu. » ( , nous soulignons)
« [L]a principale justification de la création d’archives, pour la plupart des utilisateurs et le public en général, demeure la création d’archives pouvant offrir à la population un sentiment d’identité, d’appartenance, d’histoire, de culture et de mémoire personnelle et collective. » ( , nous soulignons)












« [L]a qualité émotionnelle des documents »
« [L]a valeur émotionnelle du document original »
« [D]u pouvoir d’évocation » ( , nous soulignons)


« [Le] pouvoir évocateur du document. […] “Qui de nous n’a ressenti le potentiel plus ou moins grand de suggestion non seulement intellectuelle mais sensible de tout document d’archives ?” » ( , nous soulignons)









« Et pourtant, l’un [le vieux parchemin] comme l’autre [le Grand Livre] sont regardés d’un même œil attendri par le conservateur des archives, gardien de tant de trésors souvent connus de lui seul. » ( , nous soulignons)


« Il eût été illogique que les ressources des archives, l’intérêt qui peut se dégager d’un texte et, surtout, d’un document original, voire l’émotion que peut susciter le contact direct avec les témoignages du passé, ne servent pas l’enseignement historique ». ( , nous soulignons)


« [L’] archiviste intéressé à mettre un fonds d’archives en valeur autrement que par la création d’instruments de recherchée doit s’efforcer de vivre le plus souvent possible et le plus “sensiblement” possible des expériences de visiteur. Il doit apprendre à regarder, à ressentir, à remarquer ses impressions et à envisager la mise en valeur d’un fonds d’archives à partir des sentiments que lui inspirent [sic] la visite d’un lieu historique, par exemple.

L’archiviste peut donc devenir un interprète en ce qu’il peut arriver à élaborer de nouveaux moyens d’interprétation des documents. Le document ne doit plus avoir de valeur que par son seul contenu mais pour tout ce qu’il évoque du passé, constitution matérielle (composition, format, couleurs, techniques de fabrication, mise en marché), environnement physique ancien (plumes, encres, pupitres), environnement intellectuel (écriture, scolarisation, style, paléographie), histoire des archives (conservation, restauration, diffusion). » ( , nous soulignons)


« We should not under-rate the value of nostalgia. It is a powerful motivation for many users of archival information. » ( , nous soulignons)








« [D]ans la mesure où le document possède un “pouvoir évocateur” dont l’utilisation permet d’approfondir la connaissance de la personne humaine dans sa dimension historique, dans ses mentalités et dans son environnement social. » (, nous soulignons)


« Excitement radiates as students pore over a letter from the Depression era, reliving the pain, stress and tension of “hard times”. » ( , nous soulignons)


« In the preoccupation with the assumed objectivity of the record, few archivists have been prepared to regard the seemingly subjective realm of the user as an important area of archival inquiry. » ( , nous soulignons)






« S’il n’entre pas dans le mandat d’un service d’archives de collectionner tous les vieux disques 78 tours ou tous les vieux papiers sous prétexte qu’ils ont une valeur sentimentale, et de répondre ainsi aux besoins strictement sentimentaux d’une clientèle, il n’en demeure pas moins que le service d’archives se doit de considérer la valeur sentimentale des objets retenus et de l’exploiter. » ( , nous soulignons)


« The people whose names are thus recorded are different from the mass of humanity because they are our people. The power of that symbolic reconstruction of the family is substantial and, often, emotional. »
« No one could argue that this is primarily a practical record. What mattered here was the act of making the record, all those alumnae signifying their participation, principally to one another, while they were still there. The impact of signing was emotional. »
« By the nineteenth century, Domesday had emerged as a largely symbolic museum piece with tremendous sentimental value attached to it. » ( , nous soulignons)









« Any archivist who has seen a crowd of children standing unexpectedly silent and absorbed in front of the Emancipation Proclamation, or lines of ordinary citizens stretching twice around the National Archives at 2 A.M. to see the Declaration of Independence knows that records have an evocative quality hard to identify but almost palpable. »
« This capacity of records to connect, enlarge, and move us, to release the imagination, is perhaps the archivist’s greatest ally in reaching for the public. » ( , nous soulignons)








« Commence alors la partie la plus stimulante : l’examen des portefeuilles archivistiques. Chaque enfant vous dévoile son trésor, ses archives, ces pièces uniques et précieuses qui ont tissé sa vie et celle de ses parents. Étape souvent émouvante où vous avez parfois l’impression de recueillir des confidences, et toujours longue, car il ne faudrait pas faire l’injure à un élève de passer outre. » (, nous soulignons)












« [L]es archives existaient en raison de la reconnaissance des multiples qualités documentaires ou valeurs […] sous-tendant la constitution d’un patrimoine […] essentiel au sentiment d’appartenance dans un système institutionnel. » ( , nous soulignons)


Face à toutes ces mentions dans la littérature1Et nous y avons contribué sans vraiment le réaliser. Dans un article sur « Les sites Web des services d’archives universitaires au Canada et la diffusion », nous remarquions, à propos des expositions virtuelles, que ce sont celles sur la vie étudiante qui prédominent. « Expositions, ajoutions-nous, souvent fort touchantes comme dans le cas de ces portraits de jeunes étudiants de l’Université de Windsor qui ont perdu la vie lors de la Seconde guerre mondiale. » (, nous soulignons), il devient difficile dorénavant de passer sous silence le fait que les archives disposent également d’une valeur émotive et d’une fonction d’évocation2Dans un article sur les « Valeurs, usages et usagers des archives », Aude Bertrand remarque que « L’émotion comme qualité des archives est présente chez plusieurs auteurs » dans les « ouvrages sur la gestion des archives et la discipline archivistique publiés depuis les années 2000 » (Bertrand, 2014, p. 126, 121), soit : « Cox 2008, 119, 123, 143 et Cox 2000, 10, 107 ; Chabin 2007, 30, 116 et 2000, 51, 177 ; Hamilton 2002, 22, 123 ; Blouin et Rosenberg 2006, 45, 51, 137 ; Jimerson 2000, 47, 49, 50, 52, 58–59, 65–66 et Jimerson 2009, 133 ; ; Cook et Dodds 2003, 18. » (Bertrand, 2014, p. 126, note 11) . Dans une conférence, lors du 28e Congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ), Claire Pigné, des Archives départementales de l’Aube en France, donne trois exemples qui, ce faisant, en illustrent différentes manifestations.

Le premier est en lien avec la consultation de documents d’archives par tout chercheur :

Il est indéniable que l’aspect émotionnel suscité par la manipulation d’un document d’archive produit ce que l’on pourrait appeler un “esthétisme du choc” qui n’est pas étranger à la fréquentation croissante de nos services : tout chercheur, qu’il soit amateur ou érudit, aime vivre la tension de la recherche, sentir l’odeur caractéristique de la liasse que l’on ouvre pour la première fois depuis (peut-être) des années, palper la texture du papier ancien, éprouver la joie et le frisson de la découverte de l’information si longtemps poursuivie. (, nous soulignons)

Le deuxième exemple rend compte d’une fonction sociale jouée par les archives :

L’attention du corps social s’est ainsi cristallisée sur le principal vecteur de mémoire que sont les archives. […] Elles deviennent des lieux de “consentement mutuel” autour desquels se contruit une indentité nationale. Cependant, cette identité ne peut se construire sans l’oubli des plus grands traumatismes de l’histoire d’un peuple : invasions, guerre civile, massacres religieux… Les archives sont donc également un élément de catharsis collective, certifiant des épisodes douloureux mais dont la charge affective doit être distanciée afin de permettre la construction d’une nouvelle identité. ( , nous soulignons)

Enfin, le troisième exemple est de nature individuelle et affective :

[L]a réparation de blessures symboliques, la reconstruction (ou déconstruction) d’une histoire individuelle ou familiale par le biais de documents d’archives bouleverse autant l’être que si les faits s’étaient déroulés hier. De nombreux psychanalystes et thérapeutes, quelle que soit leur école, ont donc travaillé sur la question de l’inconscient familial et de la transmission de “scénarios familiaux” entre les générations. En particulier, depuis la fin des années 1970 s’est développée la technique du génosociogramme qui permet une représentation affective imagée de l’arbre généalogique familial sur plusieurs générations, dite également psychogénéalogie. ( , nous soulignons) Le tableau suivant (Tableau 4) synthétise cet « esthétisme du choc » selon quatre principales catégories, à savoir que le pouvoir d’évocation ou de suggestion des archives engendre une réaction émotive se traduisant par une vaste gamme de sentiments3Un « esthétisme du choc » qui, nous le faisions remarquer (Lemay, 2017), repose sur le caractère lacunaire des archives, comme l’a montré Anne Klein, et qui justement favorise, selon elle, l’émergence d’une « poétique de l’archive » ..

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Il est à noter que la sentimentalité, « une notion que nous définirons comme un attachement affectif, donc irrationnel, à un document, à un fonds. » , pourrait expliquer la réticence des archivistes à tenir compte des questions émotives dans la mesure où « la sentimentalité ne s’archive pas sans risque : celui de transformer le service d’archives en un grenier plein d’antiquités inutiles. » Autrement dit : « Il faut se rappeler que le service d’archives n’est pas un musée ou une galerie d’art et qu’il n’y a pas lieu de retrouver dans le fonds des pièces non significatives au plan informationnel, c’est-à-dire purement esthétiques ou sentimentales. »

Dans un tel contexte institutionnel, l’on peut comprendre que les archivistes, soucieux de défendre le caractère rigoureux de leur pratique, n’aient pas cherché à promouvoir un aspect aussi subjectif lié aux archives.


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Turgeon, C. (1994). Foi et culture : une exposition d’archives au Monastère des Ursulines de Québec. Actes Du XXIIe Congrès de l’Association Des Archivistes Du Québec, 55–60.
  • 1
    Et nous y avons contribué sans vraiment le réaliser. Dans un article sur « Les sites Web des services d’archives universitaires au Canada et la diffusion », nous remarquions, à propos des expositions virtuelles, que ce sont celles sur la vie étudiante qui prédominent. « Expositions, ajoutions-nous, souvent fort touchantes comme dans le cas de ces portraits de jeunes étudiants de l’Université de Windsor qui ont perdu la vie lors de la Seconde guerre mondiale. » (, nous soulignons)
  • 2
    Dans un article sur les « Valeurs, usages et usagers des archives », Aude Bertrand remarque que « L’émotion comme qualité des archives est présente chez plusieurs auteurs » dans les « ouvrages sur la gestion des archives et la discipline archivistique publiés depuis les années 2000 » (Bertrand, 2014, p. 126, 121), soit : « Cox 2008, 119, 123, 143 et Cox 2000, 10, 107 ; Chabin 2007, 30, 116 et 2000, 51, 177 ; Hamilton 2002, 22, 123 ; Blouin et Rosenberg 2006, 45, 51, 137 ; Jimerson 2000, 47, 49, 50, 52, 58–59, 65–66 et Jimerson 2009, 133 ; ; Cook et Dodds 2003, 18. » (Bertrand, 2014, p. 126, note 11)
  • 3
    Un « esthétisme du choc » qui, nous le faisions remarquer (Lemay, 2017), repose sur le caractère lacunaire des archives, comme l’a montré Anne Klein, et qui justement favorise, selon elle, l’émergence d’une « poétique de l’archive » .