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Introduction


Ces notes de recherche sont produites dans le cadre du projet De la diffusion à l’exploitation : nouveau regard sur l’archivistique (CRSH, Subventions Savoir, 2017–2020) sous la direction d’Anne Klein, professeure agrégée au Département des sciences historiques de l’Université Laval.

S’inscrivant dans la continuité du projet Archives et création : nouvelles perspectives sur l’archivistique (CRSH, Programme Savoir, 2013–2016)1Pour un aperçu des travaux (Lemay et Klein, 2014, 2015, 2016), voir les Cahier 1 http://hdl.handle.net/1866/11324, Cahier 2 http://hdl.handle.net/1866/12267 et Cahier 3 http://hdl.handle.net/1866/16353 disponibles dans Papyrus, le dépôt institutionnel de l’Université de Montréal., ce nouveau projet de recherche tente de répondre à la question suivante : en quoi le fait d’envisager les archives depuis leur exploitation permet-il de mieux appréhender le contexte numérique dans lequel l’archivistique, et plus particulièrement la fonction de diffusion, se déploie maintenant ? Ainsi, trois objectifs principaux en découlent :

  • Étudier les diverses dimensions de la notion de diffusion depuis son origine pour la distinguer clairement de l’exploitation et révéler ce que sont les archives pour les archivistes au-delà de la définition canonique ;
  • Enrichir la conception des archives au regard de l’exploitation ;
  • Proposer un nouveau cadre pour penser les rapports de l’archivistique au numérique.

À titre de cochercheur, l’intention initiale était d’amorcer les travaux en lien avec le premier objectif du projet de recherche en produisant un état de la question sur la fonction de diffusion des archives au Québec depuis la publication du manuel Les archives au XXe siècle (1982). Cela dans le but d’identifier les sources sur lesquelles s’appuie l’approche québécoise et, par ailleurs, de vérifier en quoi cette approche de la diffusion diffère ou est comparable à ce qui est proposé ailleurs lors de la même période.

En pratique, les travaux auront évolué quelque peu différemment. Assez tôt, il est devenu évident, en prenant connaissance de la documentation, que ce qui importait était moins l’identification des sources à l’origine du chapitre sur la diffusion dans Les archives au XXe siècle que le besoin d’établir la mise en contexte du manuel sur le plan archivistique. En effet, les tendances qui marquent le milieu des archives dans les années 1980 permettent de mieux comprendre pourquoi l’on en vient à s’intéresser à la fonction de diffusion au Québec et comment cet intérêt va se concrétiser. De plus, cette mise en contexte offre également la possibilité de mieux distinguer les particularités de l’approche québécoise comparativement à celles développées dans d’autres milieux.

L’importance accordée à la mise en contexte aura cependant un impact sur l’ampleur de la période couverte par nos travaux au cours de cette première étape. Contrairement à ce qui avait été envisagé, nous n’avons pas été à même d’aller au-delà de 1999, date qui correspond à la publication de l’ouvrage Les fonctions de l’archivistique contemporaine, dont l’un des chapitres est consacré à la diffusion. L’évolution de la fonction de diffusion au Québec depuis les années 2000 sera l’objet d’une prochaine étape.

Quant à la forme, soit l’idée de produire des notes de recherche, elle s’est imposée d’elle-même. En effet, il s’agissait de trouver une formule qui puisse faciliter la compilation des divers éléments jugés significatifs à la suite de notre dépouillement de la documentation, mais de la manière la plus libre possible. Ainsi, dans certains cas, une note sera uniquement ou principalement consacrée à rendre compte du contenu d’un seul texte. Dans d’autres cas, plusieurs textes viendront soutenir une même thématique. Tantôt des liens se développent entre plusieurs notes et forment une suite, une séquence. Tantôt, au contraire, l’introduction de nouvelles notes vient rompre l’apparente unité et ouvrir d’autres avenues. Si une telle démarche favorise l’éclosion d’une multitude de facettes, à l’image des idées circulant à l’époque, l’ensemble peut, en revanche, donner une impression de diffraction, d’un manque de synthèse ; une faiblesse qui toutefois nous apparaît acceptable à cette étape-ci de la recherche.

Tout en visant en premier lieu à alimenter notre réflexion, il nous est apparu que ces notes de recherche pourraient s’avérer utiles à d’autres chercheurs ou archivistes intéressés par les mêmes questions. Aussi, en plus d’être disponibles dans Papyrus, elles seront également diffusées sur ArchAPo, la plateforme de diffusion archivistique, artistique et politique http://www.archapo.com/ où elles pourront être commentées. Et, afin d’amorcer ce processus, nous avons demandé à Anne Klein, qui dirige le projet, de surligner les passages ayant retenu tout particulièrement son attention.