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La diffusion ou l’information contenue dans les archives


Est-ce que la diffusion, telle que le laisse entendre la définition qu’en donne Charbonneau, ne vise que l’information contenue dans les documents d’archives ? En privilégiant la dimension de l’information, la définition de la diffusion, nous l’avons noté, est tributaire d’une conception de l’archivistique qui, à l’ère de l’information, entend démontrer sa pertinence à cet égard, à savoir la gestion de l’information organique et consignée produite ou reçue par les organisations dans le cadre de leurs activités, soit en somme ce qui constitue leurs archives. Une conception qui ne fera que prendre de l’ampleur avec les années au Québec.

En effet, comme il est précisé en « Avant-propos », l’évolution importante que connaît l’archivistique au cours des années 1980 fait en sorte que l’idée d’une « réédition revue et augmentée » du manuel Les archives au XXe siècle est abandonnée au profit d’un nouvel ouvrage. « Qui plus est, dès les premiers moments de l’élaboration du plan du nouvel ouvrage, les auteurs en viennent à la conclusion qu’il faut répartir le travail en deux tomes » : un premier consacré aux aspects théoriques et un deuxième portant sur les aspects plus pratiques. Deux ouvrages qui seront à même de « bien montrer l’existence d’une véritable discipline scientifique ayant pour objet la gestion de ce qu’il est convenu d’appeler l’information organique consignée. » Ainsi vont paraître Les fondements de la discipline archivistique en 1994 et Les fonctions de l’archivistique contemporaine en 1999.

Un choix qui, évidemment, n’est pas sans conséquence. Considérer les archives du point de vue de « l’information organique consignée », s’avère non seulement problématique quant au prétendu caractère organique des archives , mais qui plus est cette approche tend à réduire leurs dimensions matérielle et symbolique . Ce qui faisait dire à James O’Toole , à juste titre, qu’en privilégiant dans le contexte de création la dimension utilitaire des archives au détriment de leur dimension symbolique, les archivistes ne réussissaient à s’acquitter de leur tâche qu’à moitié.