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Effet gigogne


Au final, l’analyse des chapitres sur la fonction de diffusion dans Les archives au XXe siècle et Les fonctions de l’archivistique contemporaine produit un effet gigogne1Nous empruntons l’idée à Nananëlle Winand, à savoir « que nous observons ainsi une structure en gigogne » c’est-à-dire qui fait état « d’une hiérarchie archivistique ». en ce sens où la façon dont la fonction archivistique est conçue implique ou traduit par le fait même une certaine vision de l’archivistique, des archivistes, des archives, des utilisateurs, des usages, etc. Bref, elle montre la nécessité d’une réflexion plus en profondeur de la fonction. Une réflexion critique certes mais aussi et surtout constructive puisqu’elle permet d’élargir, d’enrichir les perspectives :

D’envisager l’archivistique autrement, selon une vision plus large, mieux à même d’étendre les frontières de la discipline, de faire valoir la diversité des utilités et de mettre en évidence la nature particulière des archives à partir du moment où l’on considère l’exploitation comme un moment constitutif des archives. (Lemay, 2013–2014, p. 154)

En effet, dans la perspective de l’exploitation, la diffusion ne constitue pas une finalité mais représente un moyen qui ne considère pas le potentiel des archives que de l’unique point de vue de l’information, ni d’ailleurs pour leur capacité à répondre aux seuls besoins d’ordre administratif, scientifique ou patrimonial. Elle prend pour acquis que l’imagination des usagers est sans limite et cherche par conséquent à faire valoir cet état de fait tant sur un plan pratique que théorique. L’objectif étant de favoriser la rencontre avec l’utilisateur, car « les archives surgissent au point de rencontre d’un document et d’un utilisateur tout autant que le document est le résultat tangible posé par son créateur ». (Lemay, 2013–2014, p. 152)


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    Nous empruntons l’idée à Nananëlle Winand, à savoir « que nous observons ainsi une structure en gigogne » c’est-à-dire qui fait état « d’une hiérarchie archivistique ».